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Humanitaire- interviews

 

Pour lever des fonds Vicky Bila se produit chaque année lors des dîners de galla pour les ONG. 

Interviews choisis

 

Interview de BNN Chicago

l’Artiste de chanson Jazz Vicky BILA

 

 

BNN : Voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour BNN. Merci de m’avoir accorder cette interview pour faire plus ample connaissance.

Vicky Bila un nom qui m’a été donné par Thomas Sankara je suis chanteuse professionnelle. Mon vrais Nom est Victoire Amouzou. J’ai vu le jour au début des années 60 à Nyékonakpoè Lomé, Je suis mariée et j’ai 2 grands enfants. Je vis en suisse depuis bientôt 30 ans.

 

BNN : Qu’est-ce qui vous a motivé à embrasser cette carrière de musique Gospel ?

J’ai la passion pour la musique en générale. Je viens d’une famille chrétienne et très jeune j’ai intégré la chorale de la jeunesse de la paroisse de Nyékonakpoè. J’aime chanté, plus jeune j’avais toujours mon cahier de chant et mon crayons sous la radio, une boite carrée verte avec 2 gros boutons pour le volume et pour la station, suspendu dans la cour de notre maison, l’état togolais l’avait mise à la disposition de la population pour les informations, des émissions  scolaire et la musique .Cette boite à musique est devenue mon meilleure amie .ce qui m’a permis d’avoir une connaissance générale de tous les genre de musique

.Le jazz, le blues gospel m’interpellaient plus, ainsi que les grande voix de  Miriam Makeba ,Bella Bellow, Aretha Franklin, Mahalia Jackson, Sarah Vaughan, Billie Holiday. Grace mon oncle qui était musicien bassiste et ingénieur de son à cineato, j’ai pu me baigner dans la musique de tous les temps le jazz qu’il affectionnait beaucoup.

Tout présageait à ce que je partage au plus grand nombre ma passion et en faire carrière. Lorsque j’ai commencé à écouter les disques vinyles de jazz dans la collection de mon oncle, et à poser des questions mon chef d’orchestre wellborn attivor
vu qu’il avait intégré dans notre répertoire quelques morceaux jazz standard. Ce qui m’a permis de découvrir de grandes voix féminines de jazz qui sont des pures merveilles et de m’imprégner de leur sensibilité. Il y a une grande liberté d’expressions vocales, une joie dans les notes chantées et une élégance dans les rythmes qui sont aussi endiablés que dans la musique purement africaine. A la suite j’ai remarqué qu’il y a beaucoup de styles de jazz, celui qui vient de la nouvelle-Orléans reflète le blues que j’aime beaucoup et certains styles de jazz traditionnel, c’est pour moi bien plus accessible et m’invite plus à la méditation  que le free jazz. Petit à petit le jazz se dévoile à moi par sa base africaine et depuis j’en écoute beaucoup et mon entourage familial en Europe sait que l’un des plus beaux cadeaux qu’il puisse m’offrir reste les disques de jazz.

 

BNN : Voudriez-vous partager votre parcours dans ce métier avec nos lecteurs ?

Je suis très curieuse de la vie. Je remercie Dieu de m’avoir donner la capacité d’être manuelle et d’aimer l’art dans son ensemble (la couture, la coiffure, le maquillage, la peinture et chanter) d’avoir le  plaisir de magnifier la créature de Dieu la femme et pour seul récompense la satisfaction d’avoir rendu un service impeccable.

La chanson m’a amené à faire la publicité audio et visuelle pour des sociétés multinationales, et de beaucoup voyager, le métier de mon mari nous amené aussi à  parcourir le monde ce qui a enrichis ma connaissance culturelle. J’ai collaborer avec beaucoup d’artistes africains qui venaient au Togo pour faire leur enregistrement à OTODI le plus performent des studios de la sous régions. Ayant mon bac scientifique, j’ai pu faire en Suisse une formation d’infirmière  et de l’hôtellerie pour aider à l’entreprise familiale.

La musique m’a permis de faire de belles rencontres et de faire de belles expériences humaines.

 

BNN : Parlez-nous un peu du Jazz s’il vous plaît ; la Source, le But, la Cible ?

 

Le Jazz est une musique extraordinaire. Une des musiques qu’on peut raconter et conter. La musique de tous les temps.

 

Dans toute l’histoire du jazz, le lien africain n’est jamais été rompu. Ainsi l’héritage de la culture africaine a été tissé et retissé a rencontré d’autre culture et d’autres esprits pour le magnifier et en aboutir au jazz contemporaine. Le Jazz doit regagner la maison.

Un Jazz Man disait qu’il y a un lien entre la musique africaine et la musique de toutes les civilisations à travers le monde, parce que l'Afrique a eu la première civilisation. Et la musique africaine est aussi vieille que l'Afrique. Où que vous alliez, la culture africaine, la musique africaine y ont été. C'est quelque chose qui s'est perdu. Il faut que les gens reconnaissent la musique africaine, son importance. Mais ce lien était là et fut transformé selon les circonstances de différents lieux, temps, personnes. Donc, oui, ce lien est important, il nous faut revenir à l'histoire ancienne, parce que c'est de là que l'on vient...

La source de la musique afro américaine, afro cubaine, antillaise, brésilienne et jamaïcain est l’Afrique... le Rythme est l’Afrique ! En Afrique vous allez à tel endroit, vous entendez un rythme. Les Brésiliens Africains ont créé la samba, les Caraïbes le calypso, Cuba la rumba et un tas d’autres rythmes. Le blues, les spirituals tous ont des caractéristiques différentes. Néanmoins ils constituent un ensemble, et sont sous l’influence des différents rythmes africains.

Le jazz n’est pas qu’une expérience américaine, C’est un prolongement de la culture africaine avec un mélange de la culture des pays d’accueil des esclaves africains. C’est un mixte de cultures, une musique de liberté. L’Afrique est la source du jazz

BNN : Trouvez-vous que le public africain aime votre genre musical ou c’est plutôt un genre de musique orienté vers de la diaspora ?

Surprise, ils adorent en Afrique en général et au Togo en particulier, parce qu’ils se retrouvent dans sa musicalité, les occidentaux n’en reviennent pas parce qu’ils s y retrouvent aussi.

Le jazz est méconnu en Afrique ; il est apprécié que dans un cercle restreint de personnes, ou considérée comme une musique intellectuelle malgré ses racines noires africaines, il est presque absent sur les médias du continent noir.

Forte de ce constat, j’ai commencé une démarche d’étude de l’histoire de la musique afro-américaine et du jazz en particulier. Aussitôt je voulais rendre accessible la musicalité du jazz en Afrique en reprenant des thèmes et titres en leur donnant des textes en langue locale (mina, éwé) en offrant ainsi la possibilité au plus grand nombre de s’imprégner de cette musique qui tire ses racines de l’histoire africaine, de notre histoire.

 

S’en est suivi une écoute assidue de titres connus à grand succès avec leur variation dans les âges et les interprètes avec toujours la même question : quelle interprétation pourrait en langue locale donner le meilleur rendu.

Mon album JazzAfric  est révélateur et invite à la réappropriation culturelle en donnant une tonalité nouvelle et permet sa diffusion sur les ondes radiophoniques dans l’espoir que mon souhait puisse être réalisé.

À l’écoute, il n’y a aucun doute sur l’intérêt qu’il a suscité car l’utilisation de textes originaux sur l’interprétation musicale de standards Jazz arrangée par mes soins et enregistrée en live à Lomé par de jeunes musiciens togolais offre à l’auditeur une émotion partagée tant par les néophytes de ce style de musique que par des oreilles averties. La musique jazz par définition et de par son origine doit revenir à une audience populaire en Afrique noire.

Cette réalité fait partie de l’histoire africaine ; libre à nous africains de se la réapproprier en y mettant les couleurs de leur quotidien et surtout de la démocratiser.

J’aurais pu travailler et réaliser cet album avec les américains mais je ne cherchais pas la virtuosité des musiciens mais leurs singularités, leurs sensibilités africaines et musicales

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai travaillé avec cette petite formation de 5 jeunes musiciens pleins d’énergie, de liberté et de fraicheur, des passionnés de la musique.

 Le travail était collectif et le plus important pour moi c’est l’intégration de mon idée, de mon objectif, la  compréhension de la définition et le sens du jazz dans tous les esprits.

Cette musique où tous les instrumentistes sont sur un pied d’égalité. La personnalité des musiciens s’affirme à travers leurs instruments en toute liberté. L’album a été enregistré en live à Lomé.

Dans cet album, il n’y a pas de star ni de vedette. La star c’est la musique, le jazz Le Togo est une mine de talents et de musiciens passionnés.

 

BNN : Dans ta carrière, combien d’album Vicky BILA a déjà lancé ?

6 albums .oui je sais ce n’est pas beaucoup. Mais ce n’est pas le nombre qui compte mais la qualité.

 

BNN : Avez-vous quelque chose en vue (single ou album) pour le public très prochainement ?

Oui un Album que je baptiserai JazzLégende

 

BNN : Quels messages véhiculez-vous dans vos chansons ?

Des Message de paix, d’amour, d’espoir et de la réalité de la vie.

 

BNN : Vous avez eu à faire beaucoup de concerts. Pouvez-vous nous en énumérer quelques-uns ?

Oui à l’époque j’avais des contrats sur l’année et je me produisais 5 jours sur 7 en live avec un orchestre de 8 à 12 musiciens pendants plus de 15 ans. En Europe j’ai des contrats pour  des prestations d’entreprises .En été je fais des festivals et la plupart de mes concerts sont dédiés à récolter des fonds pour divers fondations et associations humanitaires. J’aime chanter en live. Je voulais mettre ma voie aux profits des causes humaines nobles c’est un choix qui est évident de par ma personnalité.  

 

BNN : Vous trouvez ce métier passionnant ou pas ? Quelles en sont les difficultés selon vous?

C’est passionnant la musique et de passer des messages à travers des chansons. C’est jouissif de chanter .Dans toutes choses que l’ont fais avec passions il faut s’attendre à des difficultés qui peuvent être un moteur de perfection. J’ai la chance de vivre de la musique. C’est toujours difficile de concilier la vie familiale et la vie artistique .en Afrique on a les musiciens à la porté des mains et disponibles en occident ce n’est pas facile .mais j’aime travailler et chanter avec les musiciens de tous horizons, on apprend la culture et la sensibilité musicales de l’autre.

 

BNN : Faites-vous autres choses en dehors de la carrière musicale ? Quoi par exemple ?

Je voulais être puéricultrice après mon bac mais j’ai fini par faire une formation d’infirmière et hôtelière en suisse. J’aime faire la peinture et la photographie, j’envisage faire une exposition tout prochainement à Lomé .Ma dernière exposition au palais des congres de Lomé datait de 1990 c’est très loin.   

 

BNN : Avez-vous des projets qui vous tiennent à cœur (domaine musical ou social) ?

J’ai mis à la disposition des artistes nécessiteux au Togo un studio d’enregistrement pour donner un cout de main et du matériel pour des vidéos.J’ai créé Joyforpeace qui est une association pour promouvoir la paix à travers la musique et pour le développement durable.

Ma devise : la joie ne peut s’éclater parmi les gens qui se sentent égaux, ainsi la joie contribuera à la paix.

 

BNN : L’Artiste de chanson Vicky BILA a-t-elle un conseil à donner à la génération future de la musique JAZZ ?

Nous  devons nous réapproprier le jazz parce que nous sommes la source.

Le corps et l’âme de la terre africaine sont la source du jazz Teinté de toutes les émotions exprimées en réaction à un exode forcé.

 

 

BNN : Quel est votre mot de fin pour nos lecteurs ?

Quand vous écoutez, le jazz, le gospel, le soul, le blues, les musiques sacrées svp fermez les yeux .Avez-vous vu l’Afrique ? Voilà la source qui apaise la soif musicale de la planète terre. Alors nous sommes la source.

 Enjoy ..Vive la musique africaine.

 

 

 Merci beaucoup de nous avoir accordé de votre précieux temps et bonne Journée

 

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