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 Biographie

Vicky Bila de son vrais nom Amuzu Victoire est née à Lomé le 23 décembre 1962 d’un père officier formé à l’école militaire de Saint Cyr en France et d’une mère sage femme. Très jeuneVicky Bila commença à chanter dans la chorale Saint  Paul  

&Pierre de l’église catholique de Nyékonakpoè à Lomé. Très vite elle devint chanteuse soliste dans diverses chorales qui la sollicitent pour sa voix cristalline et son timbre soprano.

 

Après ses études à Lomé, Mango et Kara, elle débuta réellement sa carrière de chanteuse au sein du groupe musical Aguéshey Sound crée par M. Adewusi Basile,l’orchestre de Wellborn Attivor et l’orchestre national du Togo ; elle obtint plusieurs prix dont le prestigieux trophée Bella Bellow au palais des congrès de Lomé en 1980

 

Dès 1981, elle entra comme chanteuse titulaire dans de grands orchestres de Lomé Mélo-Togo fondé par Mr Tobias Kokou violoniste, les As du Bénin et le groupe afro-jazz pop Kinka. Vicky Bila, désormais connue dans le milieu artistique fut sollicitée pour des publicités à la télévision et à la radio ainsi que par plusieurs groupes musicaaux de différents pays pour des collaborations. Elle avait prêté son buste au styliste nigérien Christ Seydou pour présenter ses ses bijoux.

 

Vicky bila s'est produit dans de prestigieuses salles en Afrique, en Europe, aux Usa et en Asie. Au Burkina Faso elle remporta le prix de la meilleure chanteuse africaine remis par Thomas Sankara.

 

En Suisse, elle fut également soliste d’un groupe lyrique de 35 personnes et participe à l’organisation de l’opéra de rock à fribourg. Elle a su envoûter les clients privilégiés de quelques palaces notamment ceux de la Côte d’Azur lors de la tournée organisée par la compagnie d’aviation Lufthansa.

 

Vicky fera de formidables  et improbables expériences  avec l’odyssée de l’accordéon organisé et produit par le japonnais  Ikutaro Kakehashi Fondateur de Roland Corporation  et Henry Kam à Paris-Trianon

Vicky Bila est nommée Marraine de la lutte contre l'excision en Afrique et l'Asie par le Secours Populaire Française et le Festival Chant-d'Elle soutenues par l'UNICEF.

Elle est Nommée aussi Membre d'Honneur de la Fondation FAM.Fondation pour un Avenir Meilleur au Togo.

Avec son humilité légendaire Vicky Bila soutient beaucoup de jeunes dans le domaine de l'éducation et la culture.Elle a ouvert un studio d'enregistrement pour aider les artistes nécessiteux à Lomé. 

 

Vicky Bila ne publie que ses concerts à but humanitaire

 

 

 

Interview de  Pierre Akakpo jounaliste Togolais 

 

Chanteuse africaine d’origine togolaise, Vicky Bila affirme son originalité en fusionnant le jazz et les rythmes puisés à la source des chansons ethniques africaines. Le swing et la douceur de ses mélodies, les paroles, la pureté de sa voix illustrent en elle toute la beauté de la musique africaine.

Vicky Bila est une artiste humaniste et engagée.

Elle préside la fondation joyforpeace qu’elle a créée pour promouvoir la paix au travers de la musique et par des projets de développement durable. Dans la lignée des plus grandes, un charisme, une référence, une grande voix qui sublime et fait rêver.

Une voix chaude, sensuelle, digne des jazz lady, Vicky Bila revient à ses premières amours avec une élégance humble en proposant un Jazz à la fois sophistiqué et populaire dans une langue africaine, le mina une langue du sud du Togo en gardant la nature des chansons Jazz. Aujourd’hui elle nous fait vibrer au rythme de son nouvel album Jazzafric sorti en 2013.

Vicky Bila, merci de nous accorder cet entretien.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Vicky bila mon nom d’artiste qui m’a été gentiment donnée par Thomas sankara qui était un ami et un très grand musicien guitariste passionné du jazz et soul. Je suis née à Lomé Nyékonakpoè d’une mère sage-femme et d’un père officier formé à la saint Cyr en France, était professeur à la Sorbonne et à Dakar. J’ai fait ma scolarité à Lomé, Mango et Kara (Togo) parce que la musique prenait trop de place par rapport à mes études, ayant mon bac j’ai pu faire une formation d’infirmière et hôtelière en suisse. J’ai 2 enfants. À mes heures perdues je fais de la peinture, les dessins sur tissus la photographie, la lecture et surtout le jardinage, j’affectionne tout particulièrement les roses et j’ai diverses variétés dans ma maison de campagne en suisse. De par le métier de mon mari je voyage beaucoup à travers le monde, c’est très enrichissant culturellement, mais mon lieu de résidence reste la Suisse.

J’ai développé très vite mon oreille musicale en chantant dans des chorales, en allant à (hakpa qui est une séance de chant folklorique)avec ma grand-mère, en écoutant la musique afro -américaine, de la pop anglaise ainsi que des variétés africaines, et latines.

Je me rappelle de la boîte carrée verte en métal avec son unique bouton noir qui pendait au mur dans la cour, de chaque maison à Lomé. J’ai passé des heures sous cette boîte avec mon cahier de chant pour copier les chansons qui me transportaient et qui me livraient des jeux de voix pour l’entrainement de mes cordes vocales plus tard. Les chansons qui n’étaient ni en français ni en mina sont inscrites phonétiquement par mes soins. On avait la grande radio au salon mais je suis trop jeune pour avoir accès.

Très curieuse et avide de nouvelles expériences, je suis passée par plusieurs formations et orchestres et aujourd’hui ayant la maturité musicale, je veux offrir aux mélomanes de l’Afrique la musique de tous les temps... le jazz.

Parlez-nous de votre dernier opus « Jazzafric » pourquoi Jazz A fric ?

C’est mon 5ème album, je l’ai nommé JazzAfric. C’est un jeu de mots qui à tout son sens. Le jazz qui a son origine en Afrique si on se réfère à l’histoire de l’esclave et à sa genèse, rapporte énormément du fric aux industries de disques qui sont comme d’habitude détenues par les occidentaux et les Anglo-Saxons.

Depuis la nuit des temps la terre d’Afrique et ses fils de loin ou de près ont été toujours exploités où qu’ils soient et ceci dans tous les domaines. On vient de commémorer les 50 ans de la marche et le discours de Martin Luther King (I have a dream) 50ans après la plupart de ses revendications restent toujours d’actualité.

Bref, disons que le jazz regagne la maison habillée de couleurs d’ailleurs. J’ai toujours aimé la musique jazz, à l’époque où je chantais dans l’orchestre de Wellborn Attivor, le jazz était déjà dans notre répertoire. Par la suite on avait créé le premier groupe (jazz train) de Lomé.

Le grand public en Afrique n’a pas l’habitude d’écouter du jazz qu’est-ce qui vous a motivé, quelle est la raison ?

Effectivement c’est le constat que j’ai fait, ce qui m’a amené à une longue réflexion. Cet album en est le résultat. Le jazz est quasi méconnu en Afrique ; il est connu et apprécié que dans un cercle restreint de personnes, ou considéré comme une musique intellectuelle pour les intellectuels. Il est presque absent sur les médias du continent Noir et au Togo. Fort de ce constat, j’ai recommencé une démarche d’étude de l’histoire de la musique afro-américaine et du jazz en particulier, à cet effet je voulais rendre accessible la musicalité du jazz en Afrique en reprenant des thèmes et titres en leur donnant des textes en langue locale en offrant ainsi la possibilité au plus grand nombre de s’imprégner de cette musique qui tire ses racines de l’histoire africaine.

 

Après réflexion j’ai décidé de créer un concept celui de réadapter les chansons jazz des grandes figures du jazz chanté dans ma langue maternelle le Mina. J’étais impatiente de voir l’impact et l’émotion transmis en interprétant les chansons de Bessie Smith, Billie Holiday, Sarah Vaughan, Julie London, Ella Fitzgerald, Dianah Washington, Nina Simone et bien d’autres encore comme si, elles sont nées, vivaient, et évoluaient dans la musique jazz en Afrique. Ce fut fabuleux, curieux vu que les gens identifiaient la plupart des airs et mélodies.

Est-ce que d’autres artistes l’ont essayé ?

Dee Dee Bridgewater une des grandes jazz lady a fait un duo avec un griot mandingue ce n’était pas la même chose.

Pour cet album JazzAfric, les chansons sont en Mina une langue du sud du Togo. À l’écoute, il n’y a aucun doute sur l’intérêt que cet album va susciter car l’utilisation de textes originaux sur l’interprétation musicale de standards Jazz avec les arrangements que j’ai fait, offre à l’auditeur une émotion partagée tant par les néophytes de ce style de musique que par des oreilles averties. La musique jazz par définition et de par son origine doit revenir à une audience populaire en Afrique noire.

Cette réalité fait partie de l’histoire africaine ; libre à nous africains de se la réapproprier en y mettant les couleurs de notre quotidien et surtout de la démocratiser. Dans toute l’histoire du jazz, le lien africain n’est jamais été rompu. Ainsi l’héritage de la culture africaine a été retissé, a rencontré d’autre culture et d’autres esprits pour le magnifier et en aboutir au jazz contemporain.

Pourquoi le jazz et pas d’autres genre de musique ?

Le jazz n’est pas seulement un genre de musique, c’est toute une histoire d’hier, d’aujourd’hui et de demain, la musique africaine est la source de la musique Jazz. Un Jazz Man disait qu’il y a un lien entre la musique africaine et la musique de toutes les civilisations à travers le monde, parce que l'Afrique a eu la première civilisation. Et la musique africaine est aussi vieille que l'Afrique.

 

Où que vous alliez, la culture africaine, la musique africaine y ont été. Je pense que nous devons mettre à jour l’histoire culturelle de l’Afrique, revenir à l'histoire ancienne, parce que la musique d’aujourd’hui vient de là. Le corps et l’âme de la terre africaine est la source du jazz teinté de toutes les émotions exprimées en réaction à un exode forcé.

L’esthétique de votre voix est captivant sur jazzafric.

J’ai beaucoup travaillé ma voix et c’est à travers mon parcours exigeant et singulier avec beaucoup de prestations pendant des années dans des salles feutrées de grands hôtels et des scènes nationales et internationales que j’ai affiné mon esthétisme musical et mon identité de chanteuse. Je suis heureuse quand je chante au studio ou sur scène, en phase avec moi- même C’est jouissif et j’essaie de le transmettre au public et aux éditeur.

Avez-vous travaillez l’album en Europe puisque vous y vivez ?

L’album a été enregistré en live à Lomé pour plus de cohésion et de feeling et mixer à Genève en Suisse. Le Team Jazzafric est composé d’Arsène Kofi Arso à la guitare, à la guitare basse Gaétan Ahouandjogbé, au piano Ariel Cheney, à la batterie, percussion Gilbert Ai-Nho, Koffi Enam kafui Assimadi saxo, clarinette, j’ai fait mes chœurs.

Rodrigue Bellow ingénieur de son à Lomé, Arnaud Ruffieux mixage et mastering au studio Ruff-Tang laboratoires à Genève. La confection de la jaquette est faite par mes soins vu que je fais de la photographie.

Pourquoi le choix des musiciens africains ?

J’aurais pu réaliser cet album avec les musiciens européens ou américains, j’avais l’opportunité de me rentre à Chicago mais je ne voulais pas une performance de virtuosité, j’ai préféré les musiciens africains pour plus d’authenticité et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai travaillé avec ces jeunes musiciens pleins d’énergie, et de fraicheur, des passionnés.

L’ambiance pendant les répétitions était jazzy et collégiale, le plus important pour moi c’est l’intégration de mon idée, de mon objectif, la compréhension de la définition et le sens du jazz. Ils étaient tous sur les mêmes pieds d’égalité.

Leur créativité leurs personnalités s’affirmaient en toute liberté, la star était le jazz.

Combien de titres l’album jazzafric comporte ?

L’album jazzafric présente les 7 merveilles du jazz (rires…) Il est en distribution numérique, chez Nbolo et la radio Zephir (Lomé-Togo) et en téléchargement sur itune's ,amazone .

Avez-vous des évènements à venir ?

Le 29 novembre concert  à Rouen en France dans le cadre de la lutte contre l’excision dans le monde, un évènement organisé par le secours populaire français en collaboration avec le Festival Chant D’Elle.

Jazzafric nous invite à revisiter notre histoire et d’inscrire dans la mémoire individuelle et collective que comme vous l’aviez dit.

Le corps et l’âme de la terre africaine est la source du jazz teinté de toutes les émotions exprimées en réaction à un exode forcé. Vous pouvez écouter l’album sur le site

sur Youtube.

Merci Vicky Bila 

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